Le syndrome de l'essuie-glace touche majoritairement le sportif notament coureur et cycliste.
Appelée aussi syndrôme de la bandelette ilio-tibiale, celle-ci s’étend de l’os iliaque au tibia d’où son nom, bandelette.
Lors de la flexion et de l’extension du genou, le tractus frotte en glissant d’avant en arrière sur le condyle fémoral latéral, tels un essuie-glace !
Le syndrome de l’essuie-glace peut se situer aussi au niveau de la hanche, il touchera et frottera alors sur le grand trochanter.
C’est un muscle allongé, situé à la limite externe de la région fessière, il est charnu à son extrémité supérieure et se prolonge sous la forme d'une bande fibreuse le long de la face externe de la cuisse pour se terminer sur le condyle latéral du tibia au niveau du tubercule infra-condylaire (tubercule de gerdy).
Le rôle de cette bandelette ilio-tibiale est aussi de stabiliser le genou et la hanche.
En course à pied, la bandelette ilio-tibiale est très vulnérable quand il existe des déséquilibres d’ordre biomécanique et des défauts d’alignement du segment jambier et du pied, comme un valgum ou un varum de genou ou encore une rotation de la hanche trop sollicitée à chaque foulée pour compenser ce déséquilibre.
Ce frottement répété peut aussi entraîner l’apparition de symptômes inflammatoires avec parfois des gonflements.
Il existe des facteurs extérieurs favorisants le syndrome comme :
L’augmentation de la fréquence et l’intensité des entraînements
Des sols en pente, comme le côté d’une route où le corps est plus bas
Des chaussures inadaptées ou un changement de type de chaussures (drop différent, amorti différent, foulée différente)
Et des facteurs morphologiques tels que :
La douleur ressentie est caractéristique :
Elle se situe au niveau de la face latérale/extérieure du genou, proche de l’insertion de la bandelette ilio-tibiale.
Elle peut également se ressentir un peu plus haut au niveau de la cuisse, mais c’est bien plus rare.
– 1er degré : la douleur apparaît mais s’atténue
rapidement
– 2e : la douleur apparaît après une certaine distance ou durée de course tout en restant supportable
– 3e : la douleur s’installe et force l’arrêt du sport pour disparaître après quelques jours
– 4e : la douleur est constante
Aller voir un médecin pour faire un diagnostic.
L'échographie peut mettre en évidence une inflammation de type bursite. Une radiographie ne révèlera rien.
Le traitement avec les orthèses plantaires aura pour action :
Le réalignement du segment jambier
La stabilisation du pied en dynamique, à la marche
La réduction de la rotation interne des genoux pour éviter le frottement douloureux du tendon
Le but étant de revenir en dessous du seuil d'irritation de la bandelette.
Les orthèses plantaires ont aussi un intérêt préventif, en diminuant les contraintes au niveau du compartiment externe ou interne des genoux par exemple.
Elles seront une aide précieuse aux exercices de renforcement musculaire et faciliteront le placement du bassin.
Les traitements complémentaires :
Des anti-inflammatoires
Des séances de kinésithérapie pour renforcer le quadriceps, les ischios-jambiers et les moyens fessiers (muscles indispensables pour avoir une foulée gainée)
Le K-Taping peut diminuer la douleur. Les études ne sont pas unanimes sur l’utilité de ces bandages, mais des patients ont explicitement affirmé avoir moins de douleur. Il peut être donc intéressant d’essayer
La cryothérapie a aussi des effets intéressants
Conseils à faire soi-même en attendant de consulter :
Appliquez de la glace en prenant soin de positionner un tissu sur le genou pour protéger la peau
Appliquez une pommade anti-inflammatoire que l’on peut trouver en pharmacie
Massez pour atténuer la sensation de brûlure
Faut-il continuer à s’entraîner ?
Le traitement habituel, s'il n'y a pas d'intervention chirurgicale, commence par le repos. Néanmoins, le caractère systématique du repos est discutable dans un grand nombre de tendinites et une activité allégée peut être maintenue.
La tendinite du fascia-lata intervient lorsque la flexion du genou atteint un certain angle de flexion. Tant que l'angle n'est pas atteint, le coureur ne risque rien. Les coureurs qui plient peu le genou lors de l'attaque du pied au sol sont moins concernés.
La course rapide (sprint, fractionné...) sur terrain plat ne cause pas ou n'aggrave pas la pathologie car une telle course entraîne une moindre flexion du genou. Alors, en cas de tendinite, il est toujours possible de courir vite sans douleur !